Soulager l’endométriose – Le parcours de Sarah
A travers le témoignage de Sarah, 23 ans, atteinte d’endométriose, elle nous raconte son parcours et les solutions trouvées pour apaiser ses symptômes.
Quand as-tu été diagnostiquée avec l’endométriose, et comment cela a-t-il affecté ta vie depuis ?
J’ai été diagnostiquée de l’endométriose en janvier/février 2023. Ce diagnostic n’a pas eu un grand impact dans ma vie mais plutôt sur mon hygiène de vie. Je fais de la cohérence cardiaque depuis janvier pour diminuer le stress mais j’ai surtout changé mon alimentation car j’ai remarqué que ça m’aidait à atténuer les symptômes. Ainsi, j’ai opté pour une alimentation anti-inflammatoire qui consiste à diminuer la consommation en gluten et en produits laitiers.
Peux-tu nous parler de tes symptômes initiaux qui t’ont amenée à suspecter que tu pourrais être atteinte d’endométriose ?
J’étais surtout touchée par des maux de ventre douloureux mais pas au point de me tordre de douleur, ce n’était pas handicapant. Ces maux de ventre duraient 1 ou 2 jours au début de mes règles. J’ai également remarqué qu’en période de stress, le mal de ventre était plus fort.
Comment as-tu été diagnostiquée ? Quels ont été les défis pour obtenir un diagnostic précis ?
J’ai tout d’abord été voir un praticien de la médecine chinoise, je lui ai parlé de mes maux de ventre et il m’a conseillé de réaliser une échographie. J’ai ensuite consulté mon médecin généraliste qui m’a informé que cela pouvait être de l’endométriose ou la maladie de Crohn. Pour le savoir, j’ai réalisé un scanner et un examen qui ont révélé un kyste à l’ovaire. Je suis donc allée chez le gynécologue, j’ai réalisé une IRM et le verdict est tombé. J’étais atteinte d’endométriose. Le diagnostic a été assez rapide car je l’ai eu en 3 semaines.
Quels traitements as-tu essayés pour soulager les symptômes de l’endométriose ? Comment ces traitements ont-ils fonctionné pour toi ?
Dans un premier temps, mon gynécologue m’a proposé la prise d’une pilule contraceptive qui aide en cas d’endométriose. Je l’ai prise pendant 3 semaines mais mon corps ne l’a pas du tout supporté, j’avais un SPM constant avec des saignements, une humeur changeante, de l’irritabilité et de la tristesse. Je l’ai donc arrêtée au bout de 3 semaines et j’ai décidé d’opter pour une autre approche.
Deux mois après avoir arrêté la pilule, j’ai pris rendez-vous avec une naturopathe spécialisée dans les cycles féminins. Elle m’a donné des conseils sur la gestion du stress et sur l’alimentation, en favorisant un régime anti-inflammatoire. Elle m’a aussi orientée vers la prise de compléments alimentaires comme du NAC (N-acétyl-cystéine) connu pour ses propriétés antioxydantes, des probiotiques et de la glutamine pour travailler sur le microbiote intestinal. Je prends également [MY] Duo Feel Good pour m’aider avec la gestion du stress et les inconforts.
Quelles ont été tes expériences avec les professionnels de la santé lors de ton parcours avec l’endométriose ?
Je n’ai pas rencontré trop de difficultés pour me faire diagnostiquer. Cependant, lors ma consultation avec un premier gynécologue, il m’a orienté vers la prise de la pilule contraceptive pour diminuer mes symptômes. Après un changement de gynécologue, ce dernier ne jugeait pas nécessaire de me prescrire la pilule tant que les douleurs n’étaient pas invalidantes.
Comment gères-tu les douleurs et les symptômes de l’endométriose au quotidien ?
L’alimentation anti-inflammatoire et la prise de compléments alimentaires m’aident à gérer les douleurs. Lors de la 2ème partie de mon cycle, je prends de l’Alchémille qui permet de rééquilibrer la balance oestrogène-progestérone par son action progestérone-like. En cas de maux de ventre, j’utilise aussi une bouillotte pour calmer la douleur.
Je fais du sport, ce qui est très recommandé en cas d’endométriose et j’ai également arrêté la consommation de café et d’alcool.
J’essaye aussi d’éviter au maximum les perturbateurs endocriniens. Je n’utilise pas de poêle abîmée, pas d’ustensile en plastique, pas de tupperware en plastique … Pour le ménage, j’opte pour des produits naturels comme du vinaigre blanc, du savon noir ou du bicarbonate de soude. Pour choisir mes cosmétiques, je fais également attention à ce qu’ils ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens en utilisant des applications qui analysent la composition des produits de beauté comme Inci Beauty.
Quels conseils donnerais-tu à d’autres filles ou femmes qui sont récemment diagnostiquées avec l’endométriose ?
Chaque endométriose est différente, il est très important de bien s’entourer au niveau des professionnels de santé et de ne pas hésiter à demander un second avis. Il faut aussi s’écouter en fonction de ce dont son corps a besoin.
Quels sont tes espoirs pour l’avenir concernant la recherche et la prise en charge de l’endométriose ?
On parle de plus en plus de l’endométriose notamment d’un traitement antibiotique qui pourrait soulager les symptômes. L’avenir est donc très prometteur en termes de recherche et de solutions pour cette maladie.
Il existe plusieurs façons de soulager l’endométriose. Il y a la prise en charge traditionnelle avec la prise de la pilule contraceptive si besoin, notamment si la douleur est trop handicapante. Il est aussi possible de se tourner vers la médecine alternative telle que de l’acupuncture, la médecine chinoise, la sophrologie, l’électrothérapie (pour soulager la douleur), l’ostéopathie…
Chaque femme peut trouver ce qui lui correspond pour diminuer ses symptômes. Le plus important est de toujours garder espoir.