Définiton : Qu’est-ce que la glycémie ?
La glycémie correspond au taux de glucose, ou sucre, présent dans le sang à un instant précis. Ce niveau de glucose est essentiel pour le fonctionnement optimal de notre corps, puisque les cellules utilisent ce glucose comme source d’énergie.
On mesure la glycémie en millimoles par litre de sang (mmol/L), en milligrammes par décilitre de sang (mg/dL), ou en grammes par litre de sang (g/L). Le taux de glucose fluctue au fil de la journée et de la nuit, affecté par divers facteurs tels que l’alimentation, l’activité physique, la consommation de certains médicaments, les maladies et le stress.
Le diabète et la glycémie :
Le diabète est une affection métabolique liée à la présence d’une hyperglycémie chronique
D’autres types de diabètes existent :
- Le diabète gestationnel se développe chez la femme enceinte;
- Le diabète MODY est une anomalie génétique entraînant une anomalie de la sécrétion d’insuline.
L’indice glycémique
L’indice glycémique (IG) est un outil qui classe les aliments selon leur impact sur l’augmentation de la glycémie post-ingestion. On établit cette mesure en comparant l’effet d’un aliment sur la glycémie à celui du glucose, ce dernier servant de référence avec un IG fixé à 100.
Les aliments sont classés par leur IG, qui varie de 0 à 115. Un IG élevé indique qu’un aliment élève rapidement le taux de sucre sanguin, ce qui exige une production d’insuline plus importante par le pancréas. Par exemple, le pain blanc a un IG de 70, alors que le radis est à 15.
La manière dont les aliments sont préparés et cuits, leur forme et leur combinaison avec d’autres nutriments affectent leur IG. La cuisson à la vapeur, par exemple, peut réduire l’IG, tandis que la surcuisson ou la transformation en liquide peut l’augmenter. En outre, l’incorporation d’aliments riches en fibres, protéines et bonnes graisses dans un repas peut diminuer la charge glycémique de ce repas.
Quelle est le bon taux de glycémie à jeun normal ?
La mesure du taux de glycémie à jeun joue un rôle essentiel dans l’évaluation de la santé métabolique. Pour une personne en bonne santé, il existe une fourchette spécifique dans laquelle la glycémie à jeun doit se trouver pour être considérée comme une glycémie normale.
Typiquement, une glycémie à jeun normale varie de 0,70 à 1,10 gramme de glucose par litre de sang. Cette fourchette est reconnue internationalement comme étant la norme pour les adultes en bonne santé.
Il est important de souligner que ces valeurs doivent être mesurées après une période d’au moins 8 heures sans ingestion d’aliments pour garantir la fiabilité des résultats.
Quel est le taux de glycémie à ne pas dépasser ?
Un taux de glycémie à jeun supérieur à 1,10 gramme de glucose par litre de sang indique une hyperglycémie. Une hyperglycémie modérée est définie par un taux entre 1,10 et 1,25 gramme de glucose par litre de sang. En revanche, un taux supérieur à 1,26 gramme de glucose par litre de sang signale une hyperglycémie chronique, pouvant indiquer la présence de diabète.
Surveiller ces niveaux est vital car une hyperglycémie chronique peut causer des complications sévères à long terme, touchant des organes importants comme les yeux, le cœur et les pieds.
Taux de glycémie tableau :
Contexte | Taux de glycémie normal | Glycémie élevée (hyperglycémie) | Glycémie basse (hypoglycémie) |
---|---|---|---|
À jeun (avant repas) | 0,70 – 1,10 g/L (3,9 – 6,1 mmol/L) | > 1,26 g/L (7 mmol/L) | < 0,70 g/L (3,9 mmol/L) |
2 heures après un repas | < 1,40 g/L (7,8 mmol/L) | > 2 g/L (11,1 mmol/L) | Rare dans ce contexte |
Au coucher (non à jeun) | 0,90 – 1,40 g/L (5 – 7,8 mmol/L) | > 1,60 g/L (8,9 mmol/L) | < 0,90 g/ |
Hypoglycémie : Quels sont les causes ?
L’hypoglycémie se définit par un niveau anormalement bas de glucose dans le sang. Plusieurs facteurs peuvent en être à l’origine, la cause principale étant le traitement du diabète, notamment l’usage d’insuline ou d’autres médicaments abaissant le taux de glucose.
La prise de ces médicaments sans un apport alimentaire adéquat ou leur association à un exercice physique intense peut provoquer une baisse excessive du glucose sanguin.
En dehors des médicaments, des maladies graves ou des dysfonctionnements d’organes peuvent aussi causer l’hypoglycémie. Des conditions telles que l’insuffisance rénale chronique, l’insuffisance cardiaque, le cancer ou la septicémie peuvent entraîner une hypoglycémie, en particulier chez les patients gravement atteints.
Les troubles endocriniens, comme l’insulinome (une tumeur du pancréas produisant de l’insuline) ou l’insuffisance corticosurrénale (maladie d’Addison), bien que rares, représentent des causes notables d’hypoglycémie. L’insulinome, en particulier, peut déclencher des épisodes hypoglycémiques après des périodes de jeûne ou d’exercice.
Certains facteurs moins courants, tels que les chirurgies bariatriques pour la perte de poids, des sensibilités aux glucides, ou l’usage de certains médicaments non diabétiques (comme des doses élevées d’aspirine chez les enfants), peuvent aussi mener à une hypoglycémie.
Quels sont les symptômes d’une glycémie basse ?
L’hypoglycémie, également connue sous le nom de glycémie basse, se manifeste par divers symptômes dont l’intensité et la nature peuvent varier. Ces symptômes sont souvent regroupés selon leur niveau de sévérité.
L’hypoglycémie de niveau 1
Ce premier niveau, connu sous le nom d’hypoglycémie légère, se caractérise par des symptômes adrénergiques et neurovégétatifs, tels que la transpiration excessive, la nervosité, les tremblements, une sensation de chaleur, des nausées, des palpitations cardiaques, et une faim intense. Ces signes résultent généralement de la réponse du système nerveux à la baisse du taux de glucose sanguin.
L’hypoglycémie de niveau 2
Le niveau 2 de l’hypoglycémie est considéré comme plus sévère. Il se manifeste par des symptômes neuroglucopéniques, indiquant un manque de glucose pour le cerveau. Ces symptômes incluent des troubles de la concentration, de la fatigue, des troubles de l’élocution et du comportement, des symptômes psychiatriques, ainsi que des troubles moteurs comme l’hyperactivité, des problèmes de coordination, des tremblements, des maux de tête et des troubles visuels tels que la vision double ou floue.
L’hypoglycémie de niveau 3
L’hypoglycémie de niveau 3, ou hypoglycémie sévère, représente la forme la plus grave de cette condition. Elle peut provoquer une perte de conscience ou un coma, car le cerveau ne reçoit pas assez de glucose pour son fonctionnement optimal. Les symptômes incluent la confusion, l’agitation, des convulsions et, dans les cas les plus graves, un coma hypoglycémique. Une intervention médicale immédiate est essentielle pour prévenir des dommages cérébraux permanents ou la mort.
Quelles sont les causes d’une hyperglycémie ?
L’hyperglycémie se caractérise par un niveau anormalement élevé de glucose dans le sang. Cette condition peut être déclenchée par plusieurs facteurs clés :
Une cause majeure de l’hyperglycémie est le déficit en insuline ou son inefficacité. En cas de diabète, que ce soit le type 1 ou le type 2, le pancréas ne produit pas assez d’insuline, ou les cellules de l’organisme ne réagissent pas adéquatement à cette hormone. Cela empêche le glucose de pénétrer dans les cellules, provoquant son accumulation dans le sang.
Le stress, qu’il soit d’ordre physique ou psychologique, peut aussi provoquer une hyperglycémie temporaire. Des maladies graves telles que la grippe, la pneumonie ou encore des conditions inflammatoires sévères comme un infarctus ou une opération majeure, peuvent stimuler la libération d’hormones telles que l’adrénaline et le cortisol, entraînant une hausse du taux de glucose dans le sang.
Certains médicaments peuvent également être à l’origine d’une hyperglycémie. Les corticoïdes, certains types d’antidépresseurs et d’antipsychotiques sont connus pour augmenter le niveau de glucose.
De même, l’omission ou la mauvaise administration de médicaments antidiabétiques, y compris l’insuline, peut mener à une hyperglycémie.
Une consommation excessive de sucre et de glucides représente une autre cause courante. Les repas abondants et riches en glucides, en particulier ceux contenant des aliments à indice glycémique élevé, peuvent provoquer une augmentation rapide du glucose sanguin.
L’absence ou la réduction significative d’activité physique joue également un rôle important. Un mode de vie sédentaire peut diminuer la sensibilité à l’insuline et augmenter le niveau de glucose dans le sang.
Enfin, des facteurs tels que l’obésité, l’hypertension artérielle et des antécédents familiaux de diabète peuvent aussi augmenter le risque d’hyperglycémie, particulièrement dans le cadre du diabète de type 2.
Quels sont les symptômes d’une hyperglycémie ?
L’hyperglycémie se définit par un niveau élevé de glucose dans le sang, et elle se révèle à travers divers symptômes, dont l’intensité et la nature peuvent varier.
- Les symptômes initiaux les plus communs incluent une soif intense et une sensation de bouche sèche, signes précurseurs d’un taux de sucre sanguin élevé. Cette soif accrue s’accompagne d’une fréquence et d’un volume urinaires augmentés, un phénomène appelé polyurie.
- Une fatigue marquée et de la somnolence sont également fréquentes, résultant du manque de glucose disponible pour l’énergie, ce qui conduit à un sentiment de lassitude et de manque d’énergie.
- La vision floue est un autre symptôme habituel, causé par les variations du taux de glucose dans le sang.
- En dépit d’une augmentation du sucre dans le sang, une faim excessive peut aussi être ressentie, le corps cherchant à compenser le déficit de glucose accessible aux cellules.
- Des symptômes moins immédiats mais significatifs comprennent des maux de tête, des crampes, des douleurs abdominales et des nausées, survenant lorsque l’hyperglycémie s’intensifie.
Si elle n’est pas traitée, l’hyperglycémie chronique peut mener à des complications graves, comme des infections récurrentes, des cicatrisations lentes et une perte de poids inattendue.
Dans les situations extrêmes, elle peut aboutir à un état hyperosmolaire hyperglycémique, une urgence médicale caractérisée par une forte concentration de glucose dans le sang, des modifications de l’état mental sans acidose, nécessitant une intervention immédiate.
Comment traiter une glycémie basse ?
Le traitement d’une hypoglycémie, aussi connue sous le nom de glycémie basse, varie selon l’intensité des symptômes et la capacité de l’individu à se prendre en charge. Voici les démarches recommandées pour gérer une hypoglycémie de légère à modérée, ainsi qu’une hypoglycémie sévère.
Pour une hypoglycémie de légère à modérée, le traitement principal repose sur l’apport de glucides à absorption rapide. Il est suggéré de consommer 15 grammes de glucides et d’attendre 15 minutes avant de contrôler à nouveau la glycémie. Si celle-ci reste basse, il convient de répéter l’opération jusqu’à normalisation du taux de glycémie.
Voici quelques sources de glucides recommandées :
- 1 cuillère à soupe (15 ml) de sucre de table dissous dans l’eau;
- trois quarts de tasse (180 ml) de soda non light ou de jus de fruits;
- 1 cuillère à soupe de miel ou de sirop d’érable;
- 15 à 20 grammes de bonbons, comme 6 Life Savers ou 2 rouleaux de Rockets.
Si le prochain repas est prévu dans plus d’une heure, il est judicieux de consommer une collation composée de 15 grammes de glucides et d’une source de protéines, par exemple une tranche de pain avec 30 grammes de fromage.
Dans le cas d’une hypoglycémie sévère, où la personne est inconsciente ou incapable de se nourrir, une intervention rapide est impérative. L’entourage doit administrer du glucagon, une hormone qui augmente rapidement le taux de sucre dans le sang. Le glucagon peut être administré par injection sous-cutanée ou par inhalation nasale, et son action se manifeste généralement en 5 à 15 minutes.
Après l’administration du glucagon, il est essentiel de fournir immédiatement au moins 15 grammes de sucre à la personne et de surveiller sa glycémie de manière régulière. Si la personne ne retrouve pas conscience dans les 10 minutes qui suivent l’injection, une seconde dose de glucagon peut être nécessaire, et il est urgent de contacter les services d’urgence.
Il est essentiel pour les individus sujets aux hypoglycémies d’avoir toujours des glucides facilement accessibles et que leur entourage soit bien informé sur les procédures d’urgence. Établir un plan d’action avec un professionnel de santé peut également contribuer à prévenir et gérer efficacement les épisodes d’hypoglycémie.
Comment faire baisser la glycémie ?
La prise en charge de l’hyperglycémie, ou glycémie élevée, varie selon la sévérité de la condition, le type de diabète diagnostiqué et les complications éventuelles. Les éléments clés du traitement comprennent :
- Hydratation : La réhydratation est primordiale, surtout en cas de syndrome hyperosmolaire hyperglycémique. L’administration intraveineuse (IV) d’une solution saline à 0,9% aide à rééquilibrer les fluides et les électrolytes du corps. La quantité de liquides IV est ajustée selon l’état du patient.
- Insuline : Pour réduire efficacement la glycémie, l’administration d’insuline est essentielle. En situation d’hyperglycémie sévère, l’insuline est d’abord administrée en IV, puis en perfusion continue. La dose initiale recommandée est de 0,1 unité/kg en bolus, suivie d’une perfusion de 0,1 unité/kg/heure.
Il est essentiel de rectifier toute hypokaliémie avant de débuter l’insulinothérapie IV.
- Médicaments antihyperglycémiants : Pour les personnes avec un diabète de type 2, le traitement peut débuter avec des médicaments non insuliniques comme la metformine, les agonistes des récepteurs du GLP-1, les inhibiteurs de la DPP-4 ou les inhibiteurs du SGLT-2, seuls ou en combinaison avec de l’insuline, selon les besoins spécifiques du patient.
- Changements de style de vie : Adapter son alimentation et augmenter son activité physique sont fondamentaux pour gérer la glycémie sur le long terme. Une diète riche en fibres et en glucides à faible indice glycémique, combinée à une routine d’exercice régulière, favorise la stabilisation de la glycémie et prévient les complications liées au diabète.
- Surveillance et ajustements : Le suivi régulier de la glycémie et de l’hémoglobine A1c (HbA1c) est indispensable pour personnaliser le traitement. Les objectifs glycémiques sont adaptés à chaque individu et les traitements réévalués tous les 3 à 6 mois pour s’assurer de leur efficacité.
- Traitement des complications : Face à une hyperglycémie sévère, il est essentiel de s’occuper des complications potentielles comme l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale et les infections. Des médicaments tels que les bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone, les statines et l’aspirine peuvent être prescrits pour prévenir ces complications.
Quels sont les risques d’un taux de glycémie élevé pour la santé ?
Un taux de glycémie élevé, ou hyperglycémie, surtout lorsqu’il est persistant, peut entraîner des conséquences sérieuses et durables pour la santé. Découvrons les principales complications liées à une hyperglycémie non contrôlée.
L’hyperglycémie chronique élève considérablement le risque de développer des maladies cardiovasculaires, telles que les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l’artérite. Ces complications surviennent à cause de la détérioration des vaisseaux sanguins et de l’augmentation de la pression artérielle.
La neuropathie diabétique, ou lésions nerveuses, constitue une autre complication majeure. Une hyperglycémie prolongée peut endommager les nerfs, provoquant des symptômes comme des engourdissements, des picotements, des douleurs, ou une perte de sensation dans les mains et les pieds.
Les problèmes rénaux figurent aussi parmi les conséquences possibles. L’hyperglycémie de longue durée peut affecter les reins, menant à une insuffisance rénale qui, dans les cas les plus sévères, peut requérir une dialyse ou une greffe rénale.
Les troubles de la vision sont également une grande préoccupation. L’hyperglycémie peut causer une rétinopathie diabétique, un état pouvant mener à une perte de vision et, dans les situations les plus critiques, à la cécité.
Quels sont les signes d’un début de risque de diabète ?
Les premiers signes annonciateurs du diabète, souvent liés à une hyperglycémie, incluent un ensemble de symptômes distinctifs. Parmi ceux-ci, une soif accrue et une faim excessive, ainsi qu’une fréquence urinaire élevée.
D’autres symptômes fréquents sont une fatigue ou une perte d’énergie considérable, une vision floue, et des infections fréquentes ou répétées.
Un changement notable de poids sans raison évidente, des coupures et des ecchymoses qui guérissent lentement, et des sensations d’engourdissement ou de picotement dans les mains ou les pieds sont aussi des indicateurs potentiels d’un début de diabète.
À partir de quel taux de glycémie est-on diabétique ?
Un taux de glycémie est jugé dangereux et révélateur du diabète lorsqu’il dépasse certaines limites. À jeun, un taux supérieur à 1,26 gramme par litre est souvent considéré comme un signe d’hyperglycémie chronique, pouvant signaler la présence du diabète. De même, un taux de glycémie supérieur à 2 grammes par litre à tout moment de la journée peut indiquer un diabète.
Conclusion
La gestion efficace de la glycémie est essentielle pour préserver une santé optimale, surtout pour ceux qui vivent avec le diabète. Comprendre les niveaux normaux de glycémie, ainsi que les impacts d’une glycémie trop élevée ou trop basse, est fondamental. Adopter une alimentation équilibrée, privilégiant les aliments à faible indice glycémique, riches en fibres, protéines et bonnes graisses, joue un rôle clé dans la stabilisation de la glycémie.
Par ailleurs, pratiquer une activité physique de manière régulière contribue à une meilleure sensibilité à l’insuline et à la régulation de la glycémie. S’hydrater adéquatement et surveiller sa consommation de sucres ajoutés sont aussi essentiels. Il est vital de savoir identifier les signes d’une glycémie trop haute ou trop basse pour intervenir rapidement et éviter des complications sérieuses.
En adoptant un mode de vie sain et en suivant les recommandations médicales, vous pouvez améliorer votre contrôle glycémique et diminuer les risques liés au diabète. Ne tardez pas à agir : prenez soin de votre santé dès aujourd’hui en intégrant ces bonnes pratiques à votre routine quotidienne.