Les règles, les menstruations, les lunes, les ragnagnas… qu’est-ce que c’est ?
Les menstruations, ou règles sont l’écoulement d’un fluide biologique composé majoritairement de sang, de sécrétions vaginales et de cellules endométriales. Les femmes connaissent ce phénomène dès la puberté (âge des 1ère règles entre 9 et 14 ans en moyenne).
C’est un phénomène naturel, il est lié à la chute du taux de progestérone pendant le cycle, qui induit le détachement de la muqueuse utérine qui s’évacue par le vagin, entrainant les saignements caractéristiques des règles. Pourtant, ce phénomène naturel qui touche toutes les femmes n’a été décortiqué de manière précise et scientifique que depuis peu (rappelons qu’il a fallu attendre pour voir un clitoris représenté dans les livres de biologie). Et si le rapport des femmes aux menstruations varie et a varié avec les époques et les différents endroits du monde, c’est souvent la représentation culturelle qui était faite des règles qui a pu être mise en cause.
Quelle est la place des menstruations à travers le temps ?
Dès l’Antiquité, les femmes débordaient de créativité et d’astuces. Elles utilisaient des éponges de mer, des bandes de papyrus ou encore du tissu en coton ou en lin enroulé autour de baguette de bois : elles ont à elles seules conçues ce qu’on appellerait aujourd’hui un tampon ! Toutes sortes de légendes et de mythes se sont construits autour de cet écoulement vaginal mais il apparaissait comme un phénomène naturel et normal.
Cependant, au Moyen-Âge, l’apparition des religions monothéistes a fait muter ces légendes et mythes en tabous. On considère alors ces femmes impures pendant leurs règles et l’utilisation d’objet qui s’insère dans le vagin est proscrit : plus droit au tampon, les femmes sont contraintes de laisser le sang s’écouler ou d’utiliser des jupons pour absorber. On leur conseille de se laver les parties intimes avec des plantes pour se purifier et se vider de leur mal…
Nous sommes maintenant au 20ème siècle, le « siècle de l’hygiénisme », dont le pionnier est Louis Pasteur. L’essor de la propreté laisse sous-entendre que les règles sont un phénomène « sale », les femmes sont encore pointées du doigt et doivent fabriquer elles-mêmes leurs protections hygiéniques en récupérant par exemple les tissus absorbants des couches culottes pour enfant et les fixaient à leurs sous-vêtements.
C’est en 1920 qu’il y a un véritable tournant car les premiers modèles de protections hygiéniques jetables sont mis au point par l’entreprise Kotex qui s’est notamment servi des stocks de celluloses de coton d’après-guerre. S’en est suivi l’invention du tampon jetable par l’entreprise Kimberly-Clark. Les femmes sont peu à peu libérées de leur position de « créature malsaine et sale ». D’autres écrits de plusieurs époques semblent aussi indiquer qu’un certain nombre d’entre elles pratiquaient le flux instinctif, c’est-à-dire la gestion instinctive de ses règles (avoir ses règles en allant aux toilettes).
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Quelle est l’évolution de la vision des règles par la société ?
Depuis la commercialisation des protections hygiéniques, les publicités à la télévision ont commencé à mettre en scène les menstruations. Pourtant, les débuts sont timides : le sang est représenté par du liquide bleu ou transparent et le message est souvent enjolivé : « super ! Dame nature arrive mais je peux encore jouer au tennis ou courir un marathon avec mon tampon. » En revanche, on n’évoque peu les inconforts, le fameux syndrome prémenstruel, les maux de tête, de ventre, les seins tendus, les variations d’humeur, les petits boutons qui pointent, les envies d’engloutir des tonnes de chips et de chocolat… et pourtant, le corps nous envoie des messages intéressants sur notre état par ce biais !
Et la bonne nouvelle, c’est que 75% de notre équilibre hormonal dépendant de notre mode de vie, on peut agir dessus naturellement.
Nous avons la chance vivre dans une époque où petit à petit la parole se libère, les femmes s’engagent et nous avons des alternatives éco-responsables et saines, à l’image des cups ou des culottes menstruelles. On reconnaît à présent des maladies comme l’endométriose, longtemps minimisée par le corps médical, libérant ainsi des milliers de femmes de leur souffrance grâce à des traitements adéquats. On reconnaît de plus en plus les douleurs liées aux cycles au point de voir naître des congés menstruels dans certaines entreprises.
Et c’est aussi ça le combat de MiYé : lever le voile sur ces tabous féminins, parler ouvertement de nos problèmes de sécheresses intimes, d’inconforts chroniques ou encore de douleurs ou de variations d’humeur. Nous n’avons pas à subir en silence nos maux sous prétexte qu’ils sont liés à nos cycles. Nous ne devrions pas à avoir à rougir d’acheter des protections hygiéniques, nous ne devrions pas chuchoter « tu sais, j’ai mes « trucs de femme », ou encore « mes ragnagnas ». Nous ne devrions pas pleurer en silence de douleur ou encore nous recroqueviller sur nous-mêmes le plus discrètement possible..
Chez MiYé, on dit NON à la double peine de la puberté, au post partum et à a périménopause et on essaie d’informer les femmes au mieux via une alimentation saine, des conseils pratiques, des programmes et des partenaires de confiance pour les accompagner dans ces phases de tempêtes hormonales.
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